Catherine Gauthier-Monde, résidant autrefois à Châtonnaye et maintenant à Fribourg, est suspectée de sorcellerie, interrogée et torturée à plusieurs reprises, mais n’avoue rien. Un nouvel instrument de torture, nommé la « beurrière », est fabriqué pour obtenir un aveu, mais sans succès. Elle demeure plus d’un an et demi en prison et, au cours de la période 1643–1645, est accusée de sorcellerie par plusieurs personnes, dont son fils Marti Margueron, Barbli Paccot-Tunney et Anni Götschmann-Schorderet. Bien qu’elle ne concède le moindre aveu, Catherine est condamnée au bûcher, mais bénéficie d’une mitigation de peine : elle est décapitée ou étranglée avant d’être brûlée.

Marti Margueron, fils de Catherine, est aussi suspecté de sorcellerie. Il nie d’abord tout, puis affirme que sa mère est sorcière et qu’elle l’a emmené dans des assemblées de sorciers. Après une longue période d’emprisonnement, Marti est condamné, devant sa mère, au bûcher, mais bénéficie d’une mitigation de peine : il est décapité avant d’être brûlé.

Jenon Bodin-Monde, soeur de Catherine, est accusée de sorcellerie dans le cadre d’une grande chasse aux sorciers menée à Cugy, où elle est interrogée et torturée, mais n’avoue rien. Elle est conduite à Fribourg, où elle est à nouveau interrogée et torturée. Elle tombe gravement malade durant sa détention et un prêtre lui est alors envoyé.

La veuve Barbli Paccot-Tunney, de Saint-Wolfgang, est suspectée de sorcellerie, interrogée et torturée à plusieurs reprises. Durant son procès, elle accuse Catherine Gauthier-Monde d’être sorcière. Barbli est condamnée au bûcher.

La veuve Anni Götschmann-Schorderet, de Saint-Wolfgang, est aussi suspectée de sorcellerie, interrogée et torturée à plusieurs reprises. Durant son procès, elle dénonce plusieurs personnes, dont Catherine Gauthier-Monde, son fils Marti, Jenon Bodin-Monde ; puis Tichtli Uldry-Tunney et Tichtli Berger-Graber, qui toutefois, après avoir été interrogées, sont libérées. Anni est condamnée au bûcher. Tichtli Berger-Graber sera à nouveau inquiétée pour sorcellerie en 1652 (voir SSRQ FR I/2/8 165.0-1).