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SSRQ FR I/2/8 135.2-1

Sammlung Schweizerischer Rechtsquellen, IX. Abteilung: Die Rechtsquellen des Kantons Freiburg, Erster Teil: Stadtrechte, Zweite Reihe: Das Recht der Stadt Freiburg, Band 8: Freiburger Hexenprozesse 15.–18. Jahrhundert, par Rita Binz-Wohlhauser et Lionel Dorthe

Citation : SSRQ FR I/2/8 135.2-1

Licence : CC BY-NC-SA

Catherine Fruyo-Magnin – Interrogatoire

1647 août 28.

  • Cote : AEF, Thurnrodel 14, p. 459–462
  • Date : 1647 août 28
  • Support d’écriture : Papier
  • Langues : français, allemand
  • Edition
    • Berchtold 1850, S. 511–512

Texte édité

ThurnLieu : , 28ten augustiChangement de langue : latin 1647Date : 28.08.1647

HrAbréviation großweibelÀ l’original : groß1
HrAbréviation ReynoldtPersonne :
CasparÀ l’original : Cas TechtermanPersonne : , StutzPersonne :
SchallerPersonne :
Des GrangesPersonne : , VonderweydtPersonne :

[...]Non-pertinence éditoriale2

[p. 460]Saut de page

Catherine MagninPersonne : , relicteTerme : de feu Jean FryoudPersonne : de VillarsiviriauxLieu : , qui est mort a la guerre desja avant 13Période : 13 années ou 14 ansPériode : 14 années et luy a laissé 4 petits enfants, desquels l’un mourut bien tost aprés, dit avant qu’entrer en mariage avec luy, s’estre tousjours comportee en fille d’honneur et servy en ceste ville plusieurs seigneursÀ l’original : seigrs et dames l’espace de 16 ansPériode : 16 années, et entre autres monseigneurÀ l’original : monsgr l’advoyer ReyffPersonne : trois ansPériode : 3 années a et seigneurÀ l’original : sgr Peter OddetPersonne : , et d’autres, qui feusrent contents de son fidel service. Or comme elle se voioit chargee desdits enfants, qu’elle a instruict a la crainte de Dieu et entretenu de son travail au mieux qu’il luy a esté possible, et apprit a faire les bas a l’esquille, pria les communiers de FarvagnyeLieu : luy voulloir baillerTerme : une place pour y bastir quelque maisonnete, queCorrection à la hauteur de la ligne, remplace : ceb jamais ils ne luy voulurent accorder, ce que l’occasiona de recourir a la graceTerme : de messeigneurs, qui tout incontinentTerme : luy interinarent sa demande, avec commandement au seigneurÀ l’original : srg bailly de luy marquer une place commode, ou ce que avec l’ayde de ses beaufreres cetCorrection par-dessus, remplace : esd parens, elle bastit la maison qu’elle possede maintenant, oultre le voulloir desdits communiers, qui, pour avoir obtenu de Leurs ExcellencesÀ l’original : Excells cette place, sont tousjours estéz envieux sur elle, en mesdisant d’elle et luy reprochant sa pauvreté ; et que pourtant jamais elle leur a donné aucun subject et vouldroit mieux qu’elle n’ehut faict sa demeure en ce lieu, car l’envie qu’on a ehu sur elle la reduicte a la misere, qu’il luy fault souffrir par les prisons.
Enquise sur ce point qu’elle doit avoir meurtryTerme : un enfant avant que d’estre [p. 461]Saut de pagemariee, duquel Louysa SavaryPersonne : en doit avoir entendu quelques choses ? Dit estre grandement estonnee de telle fausse accusation, que jamais cela se constera, n’ayant jamaisAjout au-dessus de la lignee ehu enfant que avec son marry, ne croyant pas que dite LouysaPersonne : , femme de Claude SavaryPersonne : , qui de son temps servant en ceste ville, estoit de sa cognoissance, et a present demeure a RomondLieu : , ait oncques ditAjout au-dessus de la lignef tel propos d’elle, sçachant bien estre faulx qu’elle ait commis tel forfaict ; moings ehu la compagnie avec personne avant le mariage. Mais pendant sa viduitéTerme : , estant recercheeTerme : par un jeusne masson savoyard nommé JeanPersonne : , qui travaille au pont de RueLieu : , et luy avoit promis mariage, icelluy sur ceste promesse dormit trois nuict avec elle et la quitta sans accomplir le mariage.
Quant a ce qu’on l’accuse du sortilegeTerme : , dit qu’il luy arrive grand tort, n’en estre Dieu mercy aucunement attainte ; n’avoir jamais entendu des ses enfants qu’ils aient dit qu’ils aymoient mieux (avec respect) aller aux privézTerme : que a l’eglyse, et plus volontier porter une fiente de chevalTerme : que un scapulaireTerme :  ; au contraire qu’iceux en portent ordinairement chacun un et un cordon de la confrairie de JesusChangement de policeOrganisation : . Que Christin BersetPersonne : et Jean BowinPersonne : , venant d’OrsonnensLieu : , ne l’ont trouvee seule vers la croix, ains avec Jaquez PoseudPersonne : , son cousin de VillaLieu : , et Pierre ReussinPersonne : , qui s’en allant chez eux parlarent avec elle et vient a la maison avec lesdits BersetPersonne : et BowinPersonne : . Que personne a son sçachant l’a nommee sorciereTerme : , autrement elle s’en fust purgee par la voie du droit. De ce qu’elle doit avant 3 ansPériode : 3 années, le jour Assumption notre DameDate : 15. août, avoir lavé du menu linge, dit n’estre vray, mais bien estant lavé le jour precedent, en exposa quelque peu au soleil, sans touttesfois mal penser.
Interrogee sur ce que sa soeur la doit avoir malmenee ? Dit estre chose veritable, que, ne luy ayantAjout au-dessus de la ligne avec un signe d’insertiong sa soeur au partage de leurs habits voullu laisser parvenir ce que luy pouvoit competir, elle luy dit franchement qu’elle ne les luyAjout au-dessus de la ligneh quittoit ny en ce monde, ny l’autre, jusques a entiere restitution. Il advient donques quelques ans aprés que ceste sienne soeur vient a mourir, et aprés sa mort, luy apparut 4 ou 5 fois, et la poursuivoit sans la cognoistre, mais a la fin, s’estant approchee d’elle jusques a l’empoigner par la ceinture ou courdon qu’elle porte, et elle la detenue, grandement espouvantee, cria : « JesusPersonne :  ! MariePersonne :  !Changement de police» ; demandant que c’estoit que la poursuivoit et nommoit par son nom. L’esprit doncq respondit que c’estoit sa soeur qui estoit tormenteeTerme : et ne pouvoit fruirTerme : de la beatitude celeste, [p. 462]Saut de pageque au preallable elle ehut faict satisfaction et restitution des habits qu’elle luy avoit retenu ; c’est pourquoy la prioit instament de les luy quitter, et voulloir a son nom faire dire deux messes, l’une en l’eglyse Notre Dame de BourguillonLieu : , l’autre a Sainct LoupLieu : , que ce faisant seroit tout incontinentTerme : desliuvree de ces grands tormentsTerme :  ; quoy entendant dite detenue luy accorda justement sa demande et disparut sans jamais l’appercevoir ; ce qu’elle soustient les larmes aux yeux a la tortureTerme : simple et crie mercyTerme : .3

Annotations

  1. Suppression : et.
  2. Correction à la hauteur de la ligne, remplace : ce.
  3. Suppression : et autr.
  4. Correction par-dessus, remplace : es.
  5. Ajout au-dessus de la ligne.
  6. Ajout au-dessus de la ligne.
  7. Ajout au-dessus de la ligne avec un signe d’insertion.
  8. Ajout au-dessus de la ligne.
  1. Gemeint ist Hans Rudolf VonderweidPersonne : .
  2. Ce passage concerne le procès mené contre Madeleine Gillet-RichodPersonne : . Voir SSRQ FR I/2/8 132.3-1.
  3. Le passage qui suit concerne les procès menés contre Jacques DébieuxPersonne : et Jean JolionPersonne : . Voir SSRQ FR I/2/8 134.2-1, SSRQ FR I/2/8 133.3-1.