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Version vom 24. Januar 2017, 08:47 Uhr
Principes de transcription et d'édition (textes en latin et en français)
de la collection des Sources du droit suisse (SDS)
En principe, le texte source (= la source primaire qui est à éditer) est rédigé en romain (droit) et le texte rédigé par l'éditeur est en italique.
En matière de règles d'édition, les usages peuvent varier selon la période de production, qu'il s'agisse d'un texte rédigé au moyen âge (et peu importe la langue - en latin ou en français), ou un texte rédigé sous l'Ancien Régime.
Pour l'édition de textes issus de la période médiévale, il peut être utile de consulter: Conseils pour l'édition des textes médiévaux, Fascicules I à III, Paris, 2001. Pour l'édition de textes issus de la période moderne, il peut être utile de consulter: L'édition des textes anciens (XVIe-XVIIIe siècle), Bernard Barbiche et Monique Chatenet (dir.), Paris, 1993 (2e édition). Une mise à jour de cet ouvrage est disponible en ligne (site Internet de l'ENC): http://theleme.enc.sorbonne.fr/cours/edition_epoque_moderne/edition_des_textes.
Inhaltsverzeichnis
- 1 Aperçu des balises principales
- 2 A Restitution des textes imprimés
- 3 B Restitution des textes manuscrits
- 4 1. Lettres et caractères
- 5 2. Nombres et chiffres : <num>
- 6 3. Majuscules et minuscules
- 7 4. Juxtaposition et séparation des mots
- 8 5. Mises en évidence
- 9 6. Abréviations : <abbr>
- 10 7. Traitement des lacunes <space>, des dommages <damage> et défauts <unclear> <sic> <corr> issus du texte source
- 10.1 7.1 Lacunes du scribe: <space>
- 10.2 7.2 Parenthèses présentes dans le texte source
- 10.3 7.3 Parties de texte manquantes: <supplied>
- 10.4 7.4 Répétitions erronées: <choice><sic><corr>
- 10.5 7.5 Lecture incertaine: <unclear>
- 10.6 7.6 Erreurs typographiques, de langue et de style: <choice><sic><corr>
- 10.7 7.7 Omissions volontaires de texte par l'éditeur: <gap>
- 11 8. Traitement des interventions rédactionnelles du scribe
- 12 10. Variantes textuelles: <app>
- 13 11. Structuration du texte: <div> <lb/> <pb/>
Aperçu des balises principales
Balises de critique textuelle
Pour les abréviations françaises, on consultera avec profit http://theleme.enc.sorbonne.fr/dico. Pour les abréviations latines, l'ouvrage de base demeure: Adriano Cappelli, Dizionario de Abbreviature latine ed italiani, Milan, 1912. Celui-ci est accessible en ligne: http://www.hist.msu.ru/Departments/Medieval/Cappelli/
- <add> <addSpan> (ajout) indique des lettres, des mots ou des phrases (ajouts, compléments, éléments suscrits, notes marginales) qui ont été insérés à leur place dans le texte édité.
- <app> (entrée d'apparat critique) indique une différence de lecture ou une variation textuelle par rapport à d'éventuels autres états du texte (un deuxième original, une copie).
- <corr> (correction) indique la correction (par l'éditeur) d'un mot ou d'un passage, qui, dans le texte source, comporte manifestement une erreur (accord, orthographe, sens), et qui pourrait, par ailleurs, être assorti du tag <sic>.
- <damage> <damageSpan> (dommage) indique la présence et la nature d'un dommage à cet endroit du texte source.
- <foreign> (étranger) indique la présence d'un mot (ou plusieurs) exprimé(s) dans une autre langue que celle du texte source.
- <gap> (omission) indique l'omission volontaire par l'éditeur d'un mot ou d'un passage pour des raisons éditoriales - qu'il convient alors d'expliquer (échantillonnage ou passage illisible par exemple).
- <sic> (sic) indique que l'éditeur a reproduit tel quel un mot ou un passage du texte source, mais dont la graphie ou le sens peut paraître étrange ou surprendre le lecteur.
- <space> (espace) passage volontairement laissé vide (dans le texte source) par le scribe (par exemple pour un éventuel complément plus tardif, mais qui ne s'est pas fait).
- <subst> (substitution) indique un passage comportant de multiples et complexes ratures, corrections , ajouts rendant la lecture et la compréhension difficile, mais que l'éditeur a composé ou recomposé au mieux, en fonction d'un choix, qu'il convient d'expliquer.
- <supplied> (texte restitué) indique une ou des explications donnée(s) par l'éditeur pour une raison quelconque: par exemple, lorsque celui-ci a dû composer ou recomposer un passage (voir ci-dessus) parce que le scribe du texte source a sauté une ligne ou parce que, à cet endroit du texte, le document original comporte un trou ou est endommagé.
- <unclear> (incertain) indique une lecture demeurée incertaine (proposition de transcription).
- <note> indique la présence d'une note renvoyant à l'apparat.
Balises utiles à la présentation de l'édition de texte
- <ab> indique la présence d'une zone de texte sans affectation claire au sein du texte source, s'agissant de notices dorsales Dorsualnotiz, de remarques issues de la chancellerie, des Archives ou de la Registratur.
- <figure> indique des éléments représentant ou contenant une information graphique, comme le seing manuel d'un notaire, des essais de plume, une croix, un chrismon. Il n'est donc plus nécessaire, pour une édition digitale, de faire figurer ces informations dans le texte, comme cela est le cas pour une édition analogique, selon ce principe: (Chrismon.) In nomine etc... (avec Chrismon en italique).
- <head> indique un titre, un sous-titre, etc.
- <hi> lettres suscrites.
- <lb/> indique le début d'une nouvelle ligne (saut de ligne).
- <orig> indique un mot ou un passage repris tel quel (littéralement par rapport à la langue du texte source) dans un commentaire, un titre ou une note de bas de page par exemple.
- <pb/> indique le début d'une page de texte (saut de page).
- <q> indique un discours direct, introduit et clos par des guillemets.
- <quote> indique une citation.
- <signed> indique une signature.
Balises de contenu
- <date> indique les éléments d'une date.
- <origDate> indique la date originale exprimée dans le texte source.
- <measure> indique les unités monétaires, de poids et de mesures.
- <measureGrp> indique un groupe de mesures dont la conversion n'est pas possible.
- <num> indique les chiffres romains, les nombres, etc.
- <time> (temps) indique un délai ou un moment de la journée par exemple.
Indexation
- <origPlace> date de lieu ou date topographique
A Restitution des textes imprimés
La restitution s'effectue logiquement en suivant la graphie du texte imprimé (littéralité, emploi des majuscules et minuscules, abréviations, etc.). Des précisions peuvent être utiles pour expliquer comment l'imprimé est traité en tant que texte source.
B Restitution des textes manuscrits
La restitution littérale constitue la règle.
1. Lettres et caractères
1.1 Majuscules
L'emploi des majuscules suit, en principe, l'usage du français moderne.
1.2 Redoublement consonantique
Les redoublements de consonnes sont restitués littéralement. Les redoublements indiqués par un signe diacritique (trait sur le m ou le n, mais pas sur mm ou nn) doivent être résolus. Dans le cas d'un redoublement de lettres initiales, celui-ci doit être maintenu, mais séparé du mot précédent auquel il pourrait avoir été agglutiné: a sses parents (et non asses parents). En revanche, s'il s'agit d'une expression passée dans le langage courant, on maintient l'agglutination, comme dans "assavoir". Il Si l'expression "illiaz" (pour "il y a") est agglutinée dans le texte source, il convient de la transcrire fidèlement (et non "ill i az").
1.3 Forme des lettres ou emploi divergeant de la pratique contemporaine
Voyelle :
- Le e cédillé (ę) est différencié du e traditionnel. Par hypercorrection, les érudits des XVIIe et XVIIIe siècles ont eu tendance à privilégier la diphtongaison; certains textes médiévaux recopiés à cette période en sont donc imprégnés. Si l'original médiéval a été conservé, il convient de respecter la graphie du texte source et donc de reproduire le e cédillé, qui aura vraisemblablement été rendu par "æ" dans d'éventuelles copies plus tardives. Si seule la copie plus tardive existe, il faut alors suivre la graphie de celle-ci, mais si elle comporte des hypercorrections: on reproduit alors la diphtongue.
- i et j ne doivent pas être différenciés en fonction de la longueur de la hampe descendante du j, car ce critère n'est pas suffisant. Il s'agit par ailleurs d'une marque graphique et non sémantique. Il convient, dans tous les cas, d'écrire "remedii" (et non remedij). Il en va de même pour les chiffres: XVIII (et non xviij).
- i et j doivent être traités indépendamment de leur graphie dans le texte source, afin d'en privilégier la compréhension. En latin, il convient alors de transcrire un "i" ayant valeur de consonne par un "j" et de maintenir la graphie "i" s'il a valeur de voyelle. Cette règle s'applique, en principe, aussi au français. Des exceptions peuvent toutefois se justifier. Par exemple, dans un texte latin du haut Moyen Âge, il est convenable d'écrire "Iohannes" plutôt que "Johannes"; en revanche, dans un texte du XVe siècle, il faut écrire "Johannes". De même, si un texte en français propose la graphie "ieu", il est préférable d'écrire "jeu", pour une évidente question de compréhension. Il faut donc tenir compte du sens et opérer des choix permettant de clarifier le texte. Par exemple, il faut distinguer le "majeur" du "maieur" (maire).
- Les signes de distinction sur le u réalisés par le scribe afin d'éviter toute confusion avec le n, ne doivent pas être repris par l'éditeur.
- u et v doivent être traités indépendamment de leur graphie dans le texte source, afin d'en privilégier la compréhension. En latin, il convient alors de transcrire un "u" ayant valeur de consonne par un "v" et de maintenir la graphie "u" s'il a valeur de voyelle. Cette règle s'applique, en principe, aussi au français. Des exceptions peuvent toutefois se justifier. Par exemple, dans un texte du XIIe siècle rédigé en ancien français, on peut admettre la graphie "il savroit"; en revanche, dans un texte en moyen français du XVe siècle, il faut écrire "il sauroit".
- la graphie uu doit être rendue par w lorsqu'elle a valeur de semi-consonne labiale vélaire (notamment dans les mots d'origine germanique): wadium (et non uuadium). Sinon, sa restitution peut varier selon les cas (uu, uv, vu): equus; euvangelium; vulgaris. En français, la règle est en principe la même: on peut préciser que dans tous les cas, il faut écrire "vu" lorsque "u" a bien valeur de voyelle ou qu'il est le premier élément d'une diphtongue: vulgaire, vueil, vuider, nouvel, etc.
- Dans certains cas, l'éditeur doit opérer un choix, avec lequel il doit ensuite demeurer conséquent, en particulier lorqu'il est confronté à des prénoms: Vuillelmus versus Willelmus, Vuibert versus Wibert. Le contexte linguistique peut bien entendu être utile au moment de faire un choix, mais cela n'est pas toujours aisé, en particulier dans les régions bilingues comme à Fribourg.
- Un tréma ou un tiret présent sur un y ne doit pas être repris par l'éditeur. Si, pour un texte en latin médiéval, un mot se termine par ce qui visuellement apparait comme un y, celui-ci doit être transcrit avec un double i final: monasterii (et jamais monastery).
- Des différentes formes graphiques que la lettre s peut revêtir (normal, rond, long, coupé, ß), seul le "Eszett" (ß) doit être reproduit en tant que forme particulière. Le s rond ou le long est écrit comme un simple s, sans distinction.
- cz, sz, tz sont restitués selon le texte source. S'il n'est pas possible de distinguer clairement le t du c, c'est la forme tz qui est privilégiée.
- c et t sont restitués selon le texte source (pas d'uniformisation généralisée). S'il n'est pas possible de distinguer le t du c (en particulier dans les textes en latin), c'est en principe la forme classique qui est privilégiée (cognicio -> cognitio).
- dz, dc, vz, wz etc. sont restitués selon le texte source ou résolus selon la graphie moderne du mot correspondant ou la graphie classique si le texte est en latin (vz -> videlicet).
- Les ligatures (fi, fl etc.) peuvent être restituées.
- Les ligatures peuvent être utilisées pour les graphèmes ae (æ) et oe (œ), lorsque les diphtongues se sont monophtonguées en une voyelle longue. Par exemple en lieu et place du e cédillé, une copie plus tardive pourrait, par hypercorrection, donner la graphie "ae", qui, dans ce cas, pourrait être transcrite par "æ".
Il convient toutefois d'éviter l'usage de ligatures pour la transcription d'un texte source, que celui-ci soit rédigé en latin ou en français. L'éditeur doit être conscient qu'un graphème "ae" transcrit "æ" n'a pas la même valeur au sein d'un traitement de texte, qui ne reconnaîtra pas ces deux graphèmes comme identiques. Il en a va de même pour le "fl" ligaturé: une recherche en plein texte du mot "f-l-o-r-i-n" ne donnera aucun résultat si celui-ci comporte un "fl" ligaturé, qui est considéré comme une seule et même lettre: "fl-o-r-i-n".
1.4 Signes diacritiques et accentuation
Les signes diacritiques, comme les lettres suscrites, doivent en principe être restitués tels quels. Ce type de combinaisons est fréquent en allemand. Un "u" surmonté d'un "o" doit être reproduit fidèlement (la police SDS Lexia Fontes le permet).
Pour les signes diacritiques: la cédille, le tréma, l'apostrophe sont introduits et utilisés conformément à l'usage moderne du français, sauf exception.
Le graphie du "e" cédillé doit, par exemple, être maintenue (voir ci-dessus). En outre, il convient d'ajouter une cédille au "c" ayant une valeur phonétique en "s". On écrit alors François (et non Francois), il sçait (et non il scait).
Il convient, en principe, de supprimer le tréma s'il figure sur des mots qui n'en comportent plus aujourd'hui (ex.: queüe, veü). Ceci est aussi valable pour le "y" que l'on rencontre fréquemment surmonté d'un tréma (voir ci-dessus), qu'il ne convient pas de reproduire. En revanche, en particulier pour les textes médiévaux, le tréma peut avoir une fonction phonétique (textes littéraires), auquel cas il est maintenu.
Afin de clarifier le sens d'un texte et le rendre plus intelligible, l'adjonction d'apostrophes peut s'avérer indispensable. Par exemple, la graphie "se" pour "c'est", doit être rendue "s'e". Le pronom des troisièmes personnes du singulier et du pluriel étant souvent réduits à "i", il convient de le faire précéder d'une apostrophe lorsqu'il est agglutiné à un pronom relatif ou à une conjonction, afin de ne pas confondre "qui" avec "qu'il". Par exemple: "Item ledit detenu a dit et confessé que illiaz quattre ans qu'i deroba une boiste avec l'estuy." L'exemple précité montre également qu'il convient d'ajouter une apostrophe pour séparer l'article défini qui pourrait être agglutiné à un substantif (l'estuy et non lestuy). Lorsque la combinaison "quil" a valeur de préposition relative, il convient de la transcrire ainsi. Par exemple: "Item pour celuy quil allat querir le maistre d'ovre."
En matière d'accentuation (selon Barbiche), il convient d'appliquer à chaque corpus de textes un système cohérent inspiré le plus possible des usages graphiques et typographiques du temps. Concrètement, il paraît sage de distinguer trois périodes :
- a. Le XVIe siècle (jusque vers les années 1580). On appliquera aux textes du XVIe siècle les normes fixées pour l'édition des textes médiévaux. Seul l'accent aigu sera utilisé sur la lettre e pour distinguer e tonique de e atone en monosyllabe ou en syllabe finale (né, tombé, vous avés, aprés, procés). On n'accentuera pas les finales en -ee (nee, armee).
- b. Le XVIIe siècle (vers 1580-vers 1715). Pour l'édition des documents du XVIIe siècle, les accents peuvent être plus largement utilisés. En particulier, on accentuera les finales en -ée (née, armée), et on emploiera l'accent grave sur les lettres a, e et u dans les prépositions et les adverbes monosyllabiques pour les distinguer des mots homographes (à, là, dès, lès, où). En revanche, on n'accentuera pas la lettre e à l'intérieur d'un mot (maniere, pere, present).
- c. Le XVIIIe siècle. Pour les documents du XVIIIe siècle, on appliquera l'usage actuel.
Il faut ajouter à cela:
- Pour les textes plus anciens, aucune accentuation ne doit être introduite, sauf lorsqu'elle permet d'éviter les confusions homophoniques dues au "e" atone et "e" tonique. Ainsi, les syllabes finales en "e" ou "es" reçoivent un accent aigu (et jamais un accent grave). Par exemple: "aprés" correspond à "après", alors que "apres" signifierait "âpres"; "leve" doit être compris comme "lève", et "levé" comme le participe du verbe "lever" (sans autre difficulté). Les mots-outils grammaticaux monosyllabiques en "es" ayant toujours valeur tonique, il n'est pas utile d'y adjoindre un accent: l'article "des" est toujours transcrit tel quel (et non "dés").
Il convient d'utiliser l'Unicode pour les signes spéciaux et la police SDS Lexia Fontes (SSRQ-Schrift). La disposition des touches Tastaturbelegung pour la dactylographie simple des signes combinés existe pour PC et Mac.
2. Nombres et chiffres : <num>
Les nombres simples et les chiffres romains sont restitués selon la graphie du texte source. Les chiffres romains sont écrits en minuscules. Les chiffres romains sont signalés par <num> et @value. QUID DES CHIFFRES ARABES? ET DES NOMBRES écrits en toutes lettres?
... <num value="41">xlj</num>
Les mois exprimés en chiffres romains sont restitués tels quels. En revanche, les mois qui contiennent des chiffres arabes sont restitués en toutes lettres (7bre = septembre, 8bre = octobre, 9bre = novembre, 10bre = décembre).
Pour la désignation de monnaies des signes particuliers sont utilisés.
Une datation exprimée en chiffres romains est signalée par <origDate> et @when.
... qual cosa si è essequito sino nell' <lb/>anno <origDate when="1558">mdlviii</origDate> all'hora più oltra è apparso a <lb/>n[ost]ri sig[no]ri et superiori ...
3. Majuscules et minuscules
En principe, l'écriture minuscule est de rigueur pour les textes manuscrits jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Les majuscules sont utilisées en début de phrase et pour les noms propres (noms de personne, de lieu, de fleuve, d'institutions, etc.). Il y a toutefois des particularités dont il faut tenir compte.
3.1 Noms communs
Les noms communs sont écrits en minuscules. Parfois, en matière topographique, l'éditeur doit déterminer s'il est en présence d'un nom propre ou d'un simple appellatif, auquel cas il ne doit pas mettre de majuscule. Par exemple: oben am bühel. Il convient, en revanche, d'écrire les lieux-dits avec une majuscule (voir ci-dessous). Lorsqu'un nom commun ou un groupe de noms communs désigne(nt) une institution, il convient d'y mettre une majuscule: le Conseil de Ville, le greffier de la Ville, Ecclesia (pour l'Eglise universelle - mais ecclesia Sancti Nicolaii), la Curia regis, la Cour du roi, la Chambre apostolique des comptes...
3.2 Formules d'appel et de politesse
En ancien français et en latin, il convient d'écrire le nom de Dieu avec une majuscule, aussi lorsque c'est un terme qui le définit absolument: Seigneur, Redemptor, Filius, Dominus, etc. Il convient toutefois d'éviter la surenchère de majuscules. Les civilités, formules d'appel, titres sont écrits généralement en minuscule: messeigneurs, le roy, rex Francorum, rex Francie, monsieur l'ambassadeur, monsieur le prevost des marchans de la ville de Paris, honorable et provide homme Pierre Nonans, le cardinal Richelieu, le duc de Savoie, l'abbé prieur de la communauté des Carmes, pontifex Romanus, vostre excellence, excellentia sua, Karolus imperator...
3.3 Noms de saints et désignations de fêtes
Pour les dates et les délais, les jours de la semaine et les mois sont toujours écrits avec une minuscule. En revanche, il convient d'attribuer une majuscule aux fêtes religieuses, que ce soit en latin ou en ancien français: festum Sancti Michaelis; la feste de la Sant Johan, a festo Nativitatis; Carnisprivium, Adventus, Quatuor tempora, Rogationes, Quadragesima. Pour les fêtes de saints, il ne convient pas d'y adjoindre un trait d'union comme on le ferait en français moderne (la Saint-Jean). L'épithète "saint" ne prend pas de majuscule lorsqu'on parle de la personne même du saint, mais il en prend une lorsqu'on évoque sa fête: sainct Jehan, prie por nous; a la Sainct Jehan. Les noms sacrés prennent une majuscule: Deus, le Seigneur, Jesus Christus, in nomine Domini et Filii et Spiritus Sancti, au nom de nostre seigneur Jesu Crist, in nomine Creatoris, in nomine sancte et individue Trinitatis, la saincte Vierge, beata Maria virginis, beata Virgo... Dans les expressions composées, la majuscule n'affecte que le premier mot: la Mey quaresma, die qua cantabitur Letare, le jeudi après Jubilate, Rami palmarum, Omnes sancti...
3.4 Latin
Pour l'emploi d'adjectifs en latin, les noms propres se rapportant à un lieu sont écrits avec une majuscule. Par exemple: episcopus Constantiensis CECI EST DISCUTABLE : ON POURRAIT PRECISR: L'adjectif formé sur des noms de lieu ou de peuple prend une majuscule lorsque celui-ci est en relation avec une institution, une fonction, une personne physique ou morale, etc. Par exemple: episcopus Lausannensis; maior Lustriaci, diocesis Sedunensis, comes Flandrensis, ecclesia Gebennensis, etc. En revanche, il prend une minuscule lorsque celui-ci est en relation avec un objet, comme la monnaie ou une mesure: quinque solidos lausannenses ou quinque solidos lausannensium (au génitif pluriel lorsqu'est sous-entendue l'expression "bonorum lausannensium" - de "bons lausannois"); ad mensuram lausannensem; consuetudines lausannenses; lingua gallica, etc.
3.5 Noms propres à plusieurs composantes
Pour les noms propres composés (en particulier les noms de lieu), qui peuvent apparaitre avec deux ou plusieurs composantes, chacune de celle-ci doit être transcrite avec une majuscule. Par exemple: Farvanye lo Pictet (Farvagny-le-Petit), Dompnus Martinus (Dommartin), Lo Landiron (Le Landeron), etc. En revanche, il convient d'écrire: il a traversé le pont Neuf; il habite la rue des Bouchers, il a acheté un verger dans le quartier des Jardins suspendus.
Il est parfois difficile de trancher entre un lieu-dit et un simple appellatif. Dans le premier cas, il convient d'écrire le nom avec une majuscule et, dans le second, avec une minuscule. Par exemple: un champ situé "eis Pereretz" ou "im Sapeit", en revanche, on écrit la domus dicta "de bont"; "ly fey de chirvo". Une ancienne carte 1:25'000 peut parfois suffire à résoudre le dilemme, tout comme l'utilisation de dictionnaires spécialisés (ortsnamen.ch), permettant d'identifier un lieu-dit encore existant et d'opter ainsi pour l'usage de la majuscule.
3.6 Noms de famille composés
Pour les noms de famille composés, qui peuvent apparaitre avec deux ou plusieurs composantes, il est recommandé de placer les majuscules selon l'éventuelle graphie actuelle de tels noms.
3.7 Texte source
Pour les textes manuscrits du XIXe siècle, la taille des lettres (minuscules et majuscules), utilisée par le scribe dans le texte source, doit être ignorée. Il convient de suivre l'usage orthographique actuel.
4. Juxtaposition et séparation des mots
Les mots agglutinés sont en principe séparés, suivant en cela les règles orthographiques actuelles: Par exemple: treshumble -> tres humble. Selon Barbiche, les locutions qui, par la suite, se sont soudées pour ne former qu'un seul mot (il s'agit essentiellement de futurs adverbes et conjonctions: aussi tôt, en fin, long tems, lors que, par tout, sur tout, tous jours) ne sont pas juxtaposées. Selon les Conseils de l'ENC, le principe général est de ne transcrire en un seul mot que les expressions composées usuelles ou celles qui sont passées soudées dans la langue moderne. Il convient ainsi d'écrire "madame", "messire", "lieutenant", "mainmorte", "vichastelain". En revanche, il convient d'écrire "par devant", "demi arpent", "ci annexé" (l'éditeur ne doit pas introduire de trait d'union). L'individualité ou la solidarité de chaque composant n'est pas toujours évidente à saisir: on peut écrire "toujours" mais il faut préférer "tous jours" ou "touz jours"; de même pour "dorenavant" ou "desorenavant", mais "des ore en avant"; "minuit" mais "mie nuit". Le principe en vigueur pour le latin permet de clarifier les choses: si les deux mots composés se déclinent, on écrit en deux mots: mortuam manum, mais mortuamanum. Si la déclinaison du premier composé est tombée, cela témoigne de la fusion des deux éléments. Il faut alors rendre un tel mot de façon réunie: curia locumtenentis (la cour du lieutenant... et non du lieu tenant, qui serait loci tenentis). Dans tous les cas, il faut adopter un système homogène tout au long du texte à éditer.
Les traits d'union et les tirets sont pris en compte et sont retranscrits selon la forme de l'usage actuel.
Pour les lieux-dits et les noms de lieux, les juxtapositions et séparations de mots doivent rigoureusement suivre la graphie du texte source. Il n'est en revanche pas question d'introduire des traits d'union. Par exemple: apud Novam Villam (et non Novamvillam ou Novam-Villam). En revanche, si la flexion est tombée, montrant par là que les deux termes originaux n'en font plus qu'un, il convient d'écrire: apud Novavillam.
Les traits d'union présents dans le texte source en raison d'un changement de ligne ne doivent pas être retranscrits. En revanche, il convient de signaler, pour une édition digitale, cette césure par <lb/> @type="inWord".
geschri<lb break="no"/>ben Ra<lb break="no"/>gatz
5. Mises en évidence
Les mises en évidence volontaires présentes dans le texte source, comme les majuscules, lettres allongées (littera elongata), soulignements, couleur(s), etc., tout comme d'éventuels passages rédigés en latin dans un texte français (ou allemand), ne sont pas signalées de façon particulière dans l'édition.
Les lettres suscrites sont assorties des tag et attribut <hi> @rend="sup".
deß 1729<hi rend="sup">ten</hi> jahrs
6. Abréviations : <abbr>
6.1 Abréviations fréquentes
Pour les abréviations françaises, on consultera avec profit le dictionnaire des abréviations publié sur le site Internet de l'Ecole nationale des chartes (Paris): http://theleme.enc.sorbonne.fr/dico.
6.1.1 Les abréviations doivent être développées, sans qu'il ne soit nécessaire d'indiquer de façon apparente les lettres restituées. Toutefois, dans certains cas ambigus, il peut être préférable de reproduire tel quel un mot abrégé : par exemple sr (sieur ou seigneur ?), monsr (monsieur ou monseigneur ?), me (maître ou messire ?). D'autres abréviations typiques, courantes et répétitives, qui sont aisément intelligibles, peuvent être conservées (led., lad., l.[livre], s.[sol], d.[denier]). Dans ce cas, il convient de les intégrer (et de les relier) à la liste des abréviations et de les assortir du tag <abbr>. Pour résoudre les abréviations, on se référera autant que possible aux graphies clairement attestées dans d'autres parties du texte édité, faute de quoi il convient de privilégier la forme classique (en particulier pour le latin). Par exemple: cogn' -> cognitio plutôt que cognicio (sauf si le scribe l'écrit ainsi à d'autres endroits du texte). Dans tous les cas, il convient de rester conséquent.
<abbr>etc.</abbr>
6.1.2 Les abréviations quasi figées ou qui font l'objet d'un usage systématique (comme LL.EE., MM., no, art., etc.) sont reproduites telles quelles et assorties du tag <abbr>. La résolution de l'abréviation est indiquée dans la liste des abréviations.
<abbr>LL.EE.</abbr>
6.2 Résolution d'abréviations: <choice><abbr><expan>
Les abréviations présentes dans le texte source sont résolues lorsque cela est possible et raisonnable. Les habitudes orthographiques du scribe sont traitées sans indication particulière. Les résolutions incertaines habituellement indiquées par [ ] (dans une édition analogique), sont, pour une édition digitale, assorties des tags <choice><abbr><expan>.
obg[e]n[ann]t[er]:
<choice> <abbr>obgnt.</abbr> <expan>obgenannter</expan> </choice>
<choice> <abbr>7bris</abbr> <expan>septembris</expan> </choice>
6.3 Abréviations d'unités monétaires et de mesure: <measure>
Les abréviations d'unités monétaires et de mesure ne doivent pas être résolues ou expliquées dans une éventuelle note de bas de page ou éventuel commentaire, mais données dans la liste des abréviations. C'est ici que les signes spéciaux correspondants doivent être mentionnés. Sur les unités monétaires et de mesure, voir Tastaturbelegung CURRENCY SYMBOLS. Sur les désignations de monnaies, de poids et mesures, voir <measure>.
7. Traitement des lacunes <space>, des dommages <damage> et défauts <unclear> <sic> <corr> issus du texte source
7.1 Lacunes du scribe: <space>
Les lacunes laissées volontairement par le scribe en vue d'une explication plus tardive sont, pour une édition analogique, rendues par trois points de suspension sans parenthèses, avec un renvoi à une note de bas de page de l'apparat critique, dans laquelle est donnée l'indication de la taille de cette lacune. Pour une édition digitale, les lacunes sont assorties du tag <space> et l'indication de la taille de la lacune est introduite par @unit et @quantity.
<space unit="line" quantity="2"/>
Les deux points juxtaposés de référence qui précèdent un nom ou la désignation d'une fonction sont, pour une édition analogique, simplement rendus par deux points sans parenthèses. Il convient d'y adjoindre une espace insécable entre les deux points afin d'éviter un renvoi à la ligne disgracieux. Pour une édition digitale, ... LA VERSION ALLEMANDE EST FAUSSE: C'EST UN COPIER-COLLER DE LA COMMANDE PRECEDENTE.
<space unit="cm" quantity="2"/>
7.2 Parenthèses présentes dans le texte source
Les parenthèses présentes dans le texte source sont restituées fidèlement par l'éditeur avec ( ).
7.3 Parties de texte manquantes: <supplied>
Pour une édition analogique, les parties de texte qui manquent par la faute du scribe (par exemple parce qu'il a sauté une ligne lorsqu'il a rédigé son texte) sont, dans la mesure du possible, restituées par l'éditeur par un substitut de texte reconstitué sur la base d'un éventuel autre texte original complet ou grâce à une éventuelle copie du texte, voire formulé entièrement par l'éditeur lui-même en fonction du sens et du contexte de la source, et sont indiqués par [ ]a. Une note de bas de page est alors nécessaire pour expliquer le cas et la méthode suivie pour restituer le texte manquant.
Pour une édition digitale, les lacunes sont marquées par le tag <supplied>, alors que la cause de la lacune est introduite par l'attribut @reason et la reconstitution du texte manquant par l'éditeur par l'attribut @resp. En cas de nécessité, une note explicative <note> peut être ajoutée.
Bei Ergänzungen anhand einer anderen Vorlage (2. Original, Kopie etc.) wird mit @source auf diesen Textzeugen referenziert. Vgl. dazu auch <app>.
QUELLE EST LA DIFFERENCE ENTRE @wit ET @source LORSQUE J'AI TRADUIT, C'EST @source QUI A ETE PROPOSE ALORS QUE LE TEXTE ALLEMAND COMPORTE @wit
<supplied reason="omitted" unit="line" quantity="1" resp="PS"/>hier folgt die Ergänzung</supplied>
Les pertes de texte dues à des dommages causés par des rongeurs, un incendie, un dégât d'eau, des champignons, des déchirures, des trous, une encre devenue trop pâle, etc. sont signalées par <damage><gap/>; et, si possible, sont expliquées à l'intérieur de <damage> avec <supplied> ou, en cas d'incertitude, avec <unclear> et @cert. La cause du dommage est définie plus précisément à l'intérieur de <damage> avec @agent.
<damage agent="mice"><gap unit="cm" quantity="3"/></damage>
7.4 Répétitions erronées: <choice><sic><corr>
Les répétitions erronées de syllabes, de mots ou de parties de phrase sont marquées par <choice><sic> et la forme correcte (corrigée) avec <corr>.
<choice> <sic>avec avec</sic> <corr>avec</corr> </choice>
7.5 Lecture incertaine: <unclear>
Pour une édition analogique, les mots dont la lecture demeure incertaine sont assortis d'une note de bas de page (apparat critique) dans laquelle seront données, le cas échéant, les différentes lectures possibles du mot ou passage qui pose problème. Il est aussi permis de signaler, dans le corps du texte, ces incertitudes par le signe [?].
Pour une édition digitale, les mots dont la lecture demeure incertaine sont assortis du tag <unclear>. La lecture jugée probable/vraisemblable par l'éditeur peut être ajoutée par @cert. Si cela ne suffit pas, il est toujours possible d'insérer une note de page (apparat critique) <note> pour mieux expliquer le cas.
ve<unclear cert="high">stik</unclear>lich
7.6 Erreurs typographiques, de langue et de style: <choice><sic><corr>
Les erreurs typographiques, de langue et de style ne sont pas corrigées dans le texte. Pour une édition analogique, elles sont expliquées en note de bas de page (apparat critique) ou simplement signalées dans le corps du texte par un [!]. Pour une édition digitale, de telles erreurs sont assorties des tags <choice> et <sic>; et la correction (c'est-à-dire la forme juste) est introduite à l'aide du tag <corr>.
<choice> <sic>kan</sic> <corr>kam</corr> </choice>
7.7 Omissions volontaires de texte par l'éditeur: <gap>
Les omissions volontaires de texte par l'éditeur sont, pour une édition analogique, notées par [...]. Pour une édition digitale, il convient d'ajouter en sus les tag et attribut <gap> @reason="irrelevant" (non pertinent).
Ceci devrait toutefois, dans la mesure du possible, être évité; l'idée étant d'éditer un texte intégralement.
Si un complément ou un texte plus tardif (avec quelques variantes par exemple) est édité, non pas avec l'original, mais en tant que pièce à part entière, les parties de texte éventuellement déjà éditées dans une version plus ancienne (et qui sont donc identiques) peuvent, dans ce cas, être omises, et accompagnées du tag <gap/>. Le passage concerné et déjà édité dans la première pièce sera assorti de l'attribut @source. Une note de bas de page explicative <note> ou une remarque introduite avec <back> demeure toutefois nécessaire.
8. Traitement des interventions rédactionnelles du scribe
En principe, un texte transcrit, même lorsqu'il a pour base un texte composé par différentes mains, doit demeurer lisible et compréhensible. L'éditeur doit se décider pour une leçon (variante du texte) et signaler les variantes des autres versions par un tag. Il convient de prendre garde à:
8.1 Eléments cancellés: <del> <subst>
- Les corrections simples, faites par un quelconque procédé écrit (lettres biffées ou réécrites par-dessus une autre, etc.), ne sont signalées que dans des cas exceptionnels.
- Les éléments cancellés sont indiqués, pour une édition analogique, par a–...–a et spécifiés dans une note de bas de page de l'apparat critique (critique textuelle). Pour une édition digitale, les éléments cancellés sont indiqués par <del>.
und <del>umb</del>
En cas de multiples textes biffés, il convient de les indiquer par <delSpan> et <anchor>.
<p><delSpan spanTo="#Streichung1"/> Lieber guͥnediger her, dz klagent wir uͥch und uͥnwern reiten und truͥwen uͥch und uͥnwern reiten, ir widerent uͥns <lb/> und helfent, dz wir beliben, da <add place="above">bi</add> wir bilich beliben soͤlin, der dz tuͦt, so wellin wir tuͦn gern alles, dz wir tuͦn soͤlin <lb/> und unser herschaft dienen vestenklich <del>als je da hat.</del><anchor xml:id="Streichung1"/></p>
- Les passages devenus illisibles parce qu'ils ont été fortement cancellés sont mentionnés, pour une édition analogique, par [...]a et accompagnés d'une note de bas de page explicative. Pour une édition digitale, ils sont simplement accompagnés du tag <del> et d'un espace laissé vide avec le tag <gap/> .
FAUT-IL LAISSER TOMBER LA DERNIERE PHRASE VU QUE DANS LA VERSION ALLEMANDE CE PASSAGE A ETE SUPPRIME?
<del rend="strikethrough"><gap unit="cm" quantity="4"/></del>
- Pour les passages où plusieurs éléments sont cancellés et/ou ajoutés, ou une combinaison des deux, il convient d'utiliser le tag <subst>.
8.2 Ajouts ou compléments: <add>
Les ajouts ou compléments réalisés par la même main que le texte d'origine ou par une main plus tardive doivent être intégrés au texte. Pour une édition analogique, ils doivent être expliqués dans une note de bas de page de l'appart critique (critique textuelle). Pour une édition digitale, ils sont simplement accompagnés du tag <add>.
- Un ajout ou complément, pour une édition analogique, qui est intégré au corps du texte, doit être précédé d'une remarque explicative écrite en italique.
Par exemple: Ajout d'une main du XVIIIe siècle.
<add hand=hand18c></add>
- Les ajouts et compléments intégrés dans le corps du texte sont signalés, pour une édition analogique, par des lettres minuscules placées en exposant et suivies, respectivement précédées, d'un tiret. Les occurrences suivantes seront signalées de la même manière, pour chaque main différente (car le commentaire de l'éditeur est le même, peu importe qu'il s'agisse d'une main A ou B).
Par exemple: a–a ajouté en marge par une autre main
EST-CE QUE TOUT CELA NE FAIT PAS DOUBLE EMPLOI AVEC LES REMARQUES FORMULEES PLUS HAUT???
<add place="margin" hand="other hand"></add>
8.3 Ratures: <del> @rend="rubbing"
Pour une édition analogique, les ratures (surfaces grattées) sont traitées de la même manière que les éléments cancellés (lettres, phrases ou mots biffés), à savoir signalées en note de bas de page, dans l'apparat critique (critique textuelle). Pour une édition digitale, de telles ratures sont simplement accompagnées du tag <del> et de l'attribut @rend="rubbing".
<del rend="rubbing"><unclear unit="cm" quantity="6">unsichere Lesung wegen Rasur</unclear></del>
Si les ratures (zones effacées) ou éléments fortement biffés ne sont plus lisibles, on le signale par un espace vide <gap/> à l'intérieur du tag <del>.
<del rend="rubbing"><gap unit="cm" quantity="1"/></del>
8.4 Annotations marginales: <add>
En présence d'annotations marginales (apostilles), l'éditeur décide, pour une édition analogique, s'il s'agit d'un élément faisant partie du contenu du texte, devant alors éventuellement être intégré dans le corps du texte, ou d'une simple mention marginale à valeur de commentaire, à reléguer en note de bas de page. Pour une édition digitale, le principe est le même, mais on ajoute le tag <add> getagt.
<add place="margin">+</add>
9. Notes de bas de page: <note>
Pour une édition analogique, les notes de bas de page sont signalées par des lettres minuscules (suivant l'ordre alphabétique) lorsqu'il s'agit de critique textuelle (apparat critique); et elles le sont par des chiffres arabes pour l'apparat savant (scientifique). Les explications (définitions) de mots, par exemple pour des tournures latines lateinische Wendungen, des mots rares ou compliqués, sont faites dans le glossaire Glossardatenbank.
Pour une édition digitale, le principe est identique, mais on ajoute le tag <note>.
10. Variantes textuelles: <app>
10.1 Si le texte original existe à double ou en plusieurs versions, l'éditeur en choisit une. Les variantes et particularités peuvent être signalées par <app>. Les éventuelles différences de contenu présentes dans les autres versions doivent impérativement être mentionnées en note.
S'il existe plusieurs originaux, l'éditeur indiquera en note les critères qui ont motivé son choix pour le texte retenu comme base d'édition. Il en va de même s'il existe des copies du texte original.
10.2 S'il n'existe que des copies, l'éditeur choisit la version la plus appropriée, c'est-à-dire celle qui est le plus proche du texte original (d'un point de vue chronologique et/ou de contenu). Les critères sont: l'ancienneté, l'exhaustivité du contenu, l'état physique de conservation (qualité de lecture), l'authenticité, ou s'il s'agit d'un vidimus ou transumpt, etc. Les variantes peuvent être signalées en note. Les éventuelles différences de contenu (par rapport à l'exemplaire retenu pour l'édition) présentes dans les autres versions doivent impérativement être mentionnées en note.
S'il n'y a pas de version originale, c'est la meilleure copie qui est retenue comme texte de base à éditer. Il ne s'agit pas obligatoirement de la plus ancienne. L'éditeur prend sa décision au cas par cas et doit la motiver dans une note explicative.
11. Structuration du texte: <div> <lb/> <pb/>
11.1 Sections: <div><p>
Pour une édition analogique, lorsque cela paraît indispensable à une meilleure compréhension, le texte est divisé à l'aide de tirets, d'alinéas, d'une numérotation des paragraphes insérée entre parenthèses carrées, de titres, etc. Pour une édition digitale, cela est aussi possible avec les tags <div> et <p>, avec possibilité également, au besoin, d'introduire une numérotation @n. Une telle structuration s'effectue selon des considérations et réflexions liées au contenu, peu importe que de tels éléments soient présents dans le texte source ou non. On veille dans tous les cas à ce que le texte soit conçu de façon intelligible et plaisante.
Urkunden doivent être structurés en fonction de leur construction originelle, respectant, en principe, des considérations diplomatiques (vgl. Diplomatik z. B. [1], [2], [3]).
En principe, les alinéas se font après un point et non après une virgule.
11.2 Changements de lignes: <lb/> et changements de pages: <pb/>
Pour une édition analogique, les changements de lignes sont marqués par / et les changements de pages par //. Pour une édition digitale, les changements de lignes sont distingués par <lb/> et les changements de pages par <pb/>.
11.3 Ponctuation
La ponctuation suit, raisonnablement et dans la mesure du possible, les règles courantes en usage dans la région linguistique concernée. Si, dans le texte source, certains passages comportent une construction syntaxique qui ne peut être analysée selon les règles syntaxiques d'aujourd'hui ou dont le sens est difficilement compréhensible, il est préférable de renoncer à toute Interpunktion.
Titres originaux et intertitres: <head>
Les titres originaux et les intertitres peuvent être distingués par <head> et être ainsi visuellement démarqués.
Discours direct: <q>
Les discours directs, qui sont marqués par « » dans une édition analogique, le sont par <q> dans une version digitale.
Citation: <quote>
Les citations à l'intérieur d'un texte (comme un document inséré) sont marquées par <quote> et se terminent avec un appel de note <note> renvoyant à l'apparat critique, où l'on indique la référence au texte original qui est ainsi cité. Si ce texte original a déjà été publié, au lieu d'utiliser <note>, on marque la citation par @xml:id, qui renvoie alors à la pièce déjà éditée.
.
Tableau: <table> avec <row> et <cell>
Certaines sources primaires, comme des comptabilités, des taxes de douane, des comptes de péage, peuvent contenir des tableaux, qui doivent être restitués sous cette forme dans l'édition. Pour la présentation des tableaux, il convient d'appliquer <table> avec <row> et <cell>.