SSRQ FR I/2/8 138.3-1
Sammlung Schweizerischer Rechtsquellen, IX. Abteilung: Die Rechtsquellen des Kantons Freiburg, Erster Teil: Stadtrechte, Zweite Reihe: Das Recht der Stadt Freiburg,
Band 8: Freiburger Hexenprozesse 15.–18. Jahrhundert, par Rita Binz-Wohlhauser et Lionel Dorthe
Citation : SSRQ FR I/2/8 138.3-1
Licence : CC BY-NC-SA
Georges Crety – Interrogatoire
1648 avril 2.
Texte édité
KellerLieu : , 2a aprilisChangement de langue : latin 1648Date : 02.04.1648
HrAbréviation großgroßweibel1
JrJunker von LigertzPersonne :
TechtermanPersonne : , StutzPersonne :
SchallerPersonne :
Des GrangesPersonne :
HrAbréviation großgroßweibel1
JrJunker von LigertzPersonne :
TechtermanPersonne : , StutzPersonne :
SchallerPersonne :
Des GrangesPersonne :
ßSolvitChangement de langue : latin.Ajout dans la marge de gauchea
George CretyPersonne : de SabvoyeLieu : , qui des 30 annsPériode : 30 années en ça, fait
sa demeure riere le ballifvage de MontagnyezLieu : , ou ce que
[p. 503]Saut de pageson pere defunct, qui estoit magnienTerme : et couppoit les bestes,
le laissa, et aprés avoir long temps servy et travaillé d’un
costé et d’autre avec contentement de ses maistres, il se
mariast avec certaine jeusne fille du lieu, laquelle aprés
avoir ehu 4 enfants de luy, s’absenta du pais a cause
que s’estant trouvee a la compagnie d’aucunes femmes, desquelles
l’une devient malade et mourut, on faisoit courir le bruit
comme si elle luy auroit causé le mal, partant nonobstant
a ce qu’il croit innocente. Mais de crainte b–d’estre saisieAjout au-dessus de la ligne avec un signe d’insertion–b se retira et
vuida le pais, ne sçachant ou elle faict son sejour. Quant
a luy, s’estre tousjours comporté en homme d’honneur et
nourry ses enfants par son travaillAinsi sans faire tort a personne ;
ne sçait le subject de son emprisonnement, si ce n’est peut
estre que l’ayant deux femmes possedeesTerme : , l’une sa belle soeur
et l’autre ClaudazPersonne : , femme de Jaques GachetPersonne : , poursuivy
et nommé sorcierTerme : , on vouldroit par tel moien le soubçonner
de sorcellerieTerme : , duquel crimeTerme : il n’a jamais esté attaint. Vray
est que ledit GachetPersonne : , marry dedite possedeeTerme : , vient une fois de
nuict l’injurier et dire qu’il estoit sorcierTerme : , mais ce fust en
absence des tesmoings, autrement il eust deheuement recherché par voye de justice. Il ne laissa portant d’en
faire plaintif a monsrmonsieur le balliff du lieu. Le subject pourquoy il dit une fois qu’il croioit estre damné, est que
ayant pour certain desgoust juré que Dieu le damnast s’il
prendroit sa femme en mariage, et comme on l’induict par
aprés a l’espouser, il dit auparavant la conclusion du
mariage qu’il croiroit estre damné s’il contrevenoit au
jurement, mais aprés qu’il se fust confesséTerme : aupres de
domp BernardPersonne : , qui luy dit que cet jurement ne devoit
empecher l’accomplissement de cet mariage, il luy obeit
et non obstant tel jurement, pour lequel il fust plainement
absoud, espousa sadite femme. Lors que Benoit GremionPersonne : ,
qui ayant mangé de sé ceryses, luy vient dire que s’il
deviendroit derechef mallade, il l’en rechercheroit, luy avoir
reparty qu’il estoit homme de bien, et si bien il venoitCorrection à la hauteur de la ligne, remplace : dec
estre attaint de quelque maladie, n’en seroit pourtant aucunement culpable, et de ce s’en plaignoit par aprés a mrmonsieur
le ballif. Ce qu’il dit que Barbli CharletPersonne : , sa belle soeur,
[p. 504]Saut de pageestoit possedeeTerme : de deux malingsTerme : , lesquels sortiroiAjout au-dessus de la lignedent a PasquesDate : 12.04.1648
prochain, ne le sçavoir d’autres que d’elle, qui le dit souventesfois. Ne veut aucunement sçavoir par quelles sciences on
peut attirer le laictTerme : des autres vachesTerme : aux sienes, ny
mesme que ses enfants, le plus vieux desquels est agé de
9Âge : 9 ans a 10 ansÂge : 10 ans , ayent dit qu’ils sçavoient bien faire plouvoir.
Soustient enfin n’estre aucuneAjout au-dessus de la ligneement attaint du sortilegeTerme : , ains
s’estre tousjours comporté en homme d’honneur, s’offrant
le verifier par ses voisins et ceux qu’il a servy, aupres
desquels il prie que messeigneurs fassent exacte inqusitionTerme : , par laquelle il espere, aydant Dieu, d’estre libre
de tel soubçon. Crie mercyTerme : .
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